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Tables Rondes Parlementaires Virtuelles sur l'électrification des transports


Les tables rondes du 10 juin et du 15 juillet été soutenues par la Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DEVCO) de la Commission européenne. Ce fut l’occasion pour les parlementaires de discuter de la mobilité durable et de l'électrification des transports avec Mme Benabdelaziz de la GIZ et Yssoufou Cissé Directeur du bureau Afrique de l’UITP. Etaient présents les parlementaires de: l'Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo, du Mali, du Maroc, du Niger, du Sénégal et de la Tunisie.


Mme Benabdelaziz a souligné que le remplacement de tous les véhicules légers par des véhicules électriques (VE) n’était pas la solution pour un transport durable. Les décideurs doivent s'efforcer d'intégrer la mobilité électrique dans l'approche Avoid, Shift, Improve (Éviter, Réorienter et Améliorer). Eviter les besoins en déplacements. Réorienter vers des modes transports plus respectueux de l’environnement. Et améliorer l’efficacité énergétique des véhicules. Les ventes de véhicules électriques ont connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années notamment dû à la baisse considérable du prix des batteries. Cependant la pénétration actuelle des véhicules électriques reste très infime sur le continent africain. Selon Mr Cissé l’instabilité politique, le manque de vision/planification à long terme, le manque de digitalisation et de données sont des freins considérables au déploiement de la mobilité électrique en Afrique. Il est primordial d’élaborer des feuilles de route et documents de références nationaux inclusifs de tous les secteurs concernés, prévoyant des régulations en terme de marchés publics, des incitations financières à l'achat de véhicules électriques (parking gratuit, exemption de péage), les incitations financières et investissements directs pour le déploiement de stations de charge, ou encore les normes d'économie de carburant.


Dans le contexte du covid-19, le cas de l’Allemagne peut être cité pour ses mesures ambitieuses de relance économique : incitation à l’achat , soutien au transport public , modernisation de la flotte (camion et bus), soutien à l’investissement pour l’aéronautique vers l’hydrogène, TVA réduite pour tous les produits et services y compris transport.


Les parlementaires ont mit en exergue le grand retard des pays africains en matière de mobilité durable et d’électrification des transports alors que les pays se battent encore pour l’accès à l'électricité. Aussi, ont-ils soulevés la problématique liée aux coûts de ces véhicules, les bornes de recharge, les voies routières, etc. dans un contexte de pauvreté et de précarité. Le marché asiatique (Chine et Inde) offre des véhicules moins coûteux, il faut cependant doter l’Afrique des moyens d’homologuer seule les véhicules sans passer par l’Europe. Des réponses à des problèmes spécifiques ont été apportées : en matière d’urbanisation il est important de décentraliser afin de réduire le besoin en mobilité et ne pas multiplier le nombre de véhicules en développant la mobilité électrique. La création d'un centre de statistique national peut permettre de pallier au manque de données. Enfin, s’appuyer sur les outils proposés par la communauté internationale tels que les CDN peut permettre aux parlementaires de faire pression sur leur gouvernements.

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Virtual parliamentary roundtables on sustainable mobility and the electrification of transport

The roundtables on 10th June and 15th July were supported by the Directorate-General for International Cooperation and Development (DG DEVCO) of the European Commission. It was an opportunity for parliamentarians to discuss sustainable mobility and electrification of transport with Kawtar Benabdelaziz from GIZ and Yssoufou Cissé, Director of the Africa office of the International Association of Public Transport (UITP). Parliamentarians from Algeria, Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, the Democratic Republic of Congo, Mali, Morocco, Niger, Senegal and Tunisia participated in the discussions.


Ms Benabdelaziz stressed that replacing all light vehicles with electric vehicles (EVs) is not the solution for sustainable transport. Decision-makers should integrate electric mobility into the Avoid, Shift, Improve approach: Avoid travel needs, Shift to more environmentally friendly modes, and Improve the fuel efficiency of vehicles. Sales of electric vehicles have grown exponentially over the past ten years, notably due to the considerable drop in the price of batteries. However, the current penetration of electric vehicles in Africa remains very low. According to Mr. Cissé, political instability, lack of long-term vision / planning, lack of digitization and data are the main obstacles to the deployment of electric mobility in the region. It is essential to draw up national roadmaps which include all concerned sectors, providing regulations on public contracts, purchasing incentives (free parking, toll exemption), financial and direct investments for the deployment of charging stations, as well as fuel economy standards.


In the context of Covid-19, the case of Germany was cited as an example of ambitious economic stimulus measures: purchasing incentives, support for public transport, modernization of fleets (trucks and buses), support for investment towards hydrogen in aeronautics, and reduced VAT for all products and services, including transport.


The parliamentarians highlighted that African countries are lagging behind in terms of sustainable mobility and electrification of transport, as countries still fight for access to electricity. They also raised issues of costs of vehicles, charging stations and roads in contexts of political instability. The Asian market (China and India) offers cheaper vehicles; Africa must be provided with the means to approve vehicles on its own without going through Europe. It is important to decentralize urban development in order to reduce the need for mobility and not to increase the number of vehicles. The creation of national statistics centres can make up for the lack of data. Finally, relying on tools offered by the international community such as the NDCs can allow parliamentarians to put pressure on their governments.



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