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Tables rondes Parlementaires Virtuelles sur le couloir de l’énergie propre en Afrique de l’Ouest



Les tables rondes, tenues le 27 mai et le 1er juillet, ont été soutenues par la Direction Générale de la coopération internationale et du développement (DEVCO) de la Commission européenne. Ce fut l’occasion pour les parlementaires du réseaux du Parlement du Climat de discuter d’e l’initiative du couloir de l’énergie verte en Afrique de l’Ouest, en présence de Safiatou Nouhou, directrice de l’Unité de mise en oeuvre de l’Africa Renewable Energy Initiative (AREI), et Mahmoud N’daw, expert en énergies renouvelables à la CEREEC. Les parlementaires du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc, du Niger et du Sénégal étaient présents.


M. N’daw a mis l’accent sur le rôle des parlementaires dans cette initiative : la sensibilisation de la population et des politiques autour des enjeux climatique et énergétiques et la création d’un environnement favorable aux investissements par le le renforcement des cadres politiques. Mme Nouhou a proposé différentes mesures financières pour promouvoir les investissements : 1. la réorientation des incitations institutionnelles, 2. l’adoption d’instruments d’atténuation des risques et de mécanismes de financement structurés tels que la garantie contre le défaut de paiement de l’acheteur (off taker risk guarantee), les fonds de garantie contre le risque de change et la facilitation des prêts en monnaie locale, 3. La mobilisation d’investissements sur le marché des capitaux par la standardisation des conditions de passation des marchés et d’installation d’équipements, l’adoption de lignes directrices pour l’émission d’obligations vertes (green bonds), et un dialogue international renforcé et la facilitation à l’agrégation de projets.


Les parlementaires ont plaidé en faveur d’un renforcement des capacités des ministères et des parlements en terme d’énergies renouvelables, afin de permettre un meilleur lobbying auprès des décideurs et d’informer au mieux les populations. En particulier les parlementaires souhaitent être davantage formés sur les CDN. Le manque de capacité des banques de prêts entraîne une difficile captation des fonds verts. Il est primordial de créer un cadre de collaboration renforcé entre les parlementaires et les ministères, ainsi qu’entre les parlements nationaux et régionaux. L’accent a été mis en particulier sur le manque de collaboration entre les parlements nationaux et l’assemblée de la CEDEAO. Ceci est une priorité pour permettre aux parlementaires nationaux de prendre le relais devant leurs gouvernements. Le lien entre l’accès à l’énergie et les enjeux sécuritaires dans le Sahel ont également fait l’objet de discussions.


En conclusion, bien que la région possède un très fort potentiel en énergies renouvelables et que le coût de production des équipements ai baissé drastiquement au cours de la dernière décennie, le cadre politiques et financier en Afrique de l’Ouest reste un frein à l’investissement dans les énergies renouvelables, alors que seulement 42 % de la population a accès à l’électricité.


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Virtual Parliamentary Roundtables on the West Africa Clean Energy Corridor



These roundtables, held on 27th May and 1st July 2020, were co-organised with UNIDO, co-sponsored by the Pan-African Parliament and supported by the European Commission’s Directorate-General for International Cooperation and Development (DEVCO). Safiatou Nouhou, director of the implementation unit of the Africa Renewable Energy Initiative (AREI), and Mahmoud N'Daw, renewable energy expert at ECREEE, presented to parliamentarians from Benin, Burkina Faso, Ivory Coast, Mali, Niger, Morocco and Senegal, on the West Africa Clean Energy Corridor (WACEC) initiative, led by ECREEE.


Mr N'Daw highlighted the role of parliamentarians in raising public awareness on climate and energy issues, and creating an environment favourable to investment by strengthening political frameworks. Ms Nouhou proposed several financial measures to promote investment: 1) institutional incentives; 2) risk mitigation instruments and structured financing mechanisms (such as offtaker risk guarantees, guarantee funds against the risk of change and loans in local currencies); and 3) mobilization of investments in capital markets by standardizing procurement conditions, adopting guidelines for the issuance of green bonds, enhancing international dialogue and facilitating project aggregation.


The MPs agreed on the importance of strengthening the capacity of ministries and parliaments on renewable energy, in order for them to communicate effectively with decision-makers and to better inform their constituencies. In particular, parliamentarians highlighted the importance of being trained on the NDCs. The lack of capacity leads to difficulties in harnessing green funds. It is essential to create a framework for enhanced collaboration between parliamentarians and ministries, as well as between national and regional parliaments. Particular emphasis was placed on the lack of collaboration between the national and the ECOWAS assemblies. Links between access to energy and security issues in the Sahel were also discussed.


In conclusion, although the region has a very high renewable energy potential and the cost of equipment has dropped drastically over the past decade, the political and financial frameworks in West Africa are an obstacle to the investment in renewable energy in the region, where only 42% of the population has access to electricity.


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