Dans le cadre du programme Actions Parlementaires pour les Énergies Renouvelables (APER) réalisé par le PNUD et le Parlement du Climat, plus d’une trentaine de Députés de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Sénégal, appartenant aux réseau du Parlement du Climat de l’Afrique de l’Ouest se sont réuni autour d’une Table Ronde à Dakar pendant deux jours, les 1er et 2 Juin 2016, sur le thème « énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest : Nouveau contexte et nouvelles opportunités ».
Les rencontres ont permis de dégager de nouvelles idées d’actions parlementaires et des mesures à entreprendre afin de promouvoir les énergies renouvelables dans la région. Un plan d’action parlementaire 2016-2017 pour chacun des trois pays a été élaboré. Les rencontres ont vu la participation pertinente et bénéfique d’éminents experts régionaux en énergies renouvelables, les experts de la CEDEAO, du PNUD, de la GiZ, de la société civile et du secteur privé.
Le Président de l’Assemblée nationale sénégalaise Son Excellence M. Moustapha Niasse a déclaré : ‘‘ Il faut développer les énergies renouvelables, propres et durables. Pour cela, il nécessairement des investissements conséquences. Pour accompagner le développement des énergies renouvelables, tous les pays doivent nécessairement se doter d’un cadre juridique et réglementaire incitatif. La question des énergies renouvelables est directement liée à celle du climat et la survie de la planète. Elle nous concerne donc tous. Le combat pour les énergies renouvelables que nous menons est à la fois historique et vitale. Donc, il ne faut pas limiter le volume des investissements pour sauver la Planète-Terre.’’
‘‘Les Parlementaires sont les seuls capables d’élaborer des politiques et cadres juridiques favorables pour la promotion et le financement des énergies renouvelables. C’est pourquoi, le Parlement du Climat en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement collabore ensemble afin de renforcer les capacités des parlementaires en matière de plaidoyer et de suivi du développement des énergies renouvelables à travers le monde’’ a déclaré M. Dhamir Mannai, Directeur régional pour l’Afrique et le Moyen-Orient au sein du Parlement du Climat.
Cette édition revêtait d’une importance particulière, car elle a marqué la première rencontre régionale du projet Actions Parlementaires pour les Energies Renouvelables (APER) en Afrique de l’Ouest. Dans sa communication, la Spécialiste en Développement Parlementaire du PNUD, Mme Julia Keutgen a déclarée : ‘‘ L’Afrique ne contribue qu’à 4% à la production de l’énergie mondiale alors 640 millions de personnes sont privées de l’électricité sur son sol. Un manquement qui a des effets sur la santé, l’éducation, l’emploi, etc. L’émergence est possible s’il y a une bonne maitrise de l’énergie. Pour cela, les Parlementaires peuvent créer une synergie d’action et faire bouger les choses’’
Les deux journées de rencontre ont été axées sur les présentations des différents Experts et les échanges entre Parlementaires qui ont dégagé les retards et avancées de la sous-région en matière d’investissement dans les énergies renouvelables.
En prélude à l'événement, l’Ambassadeur et Chef de la Délégation de l’Union Européenne, M. Joaquin Gonzalez-Ducay a déclaré : ‘‘ L’UE subventionne les zones urbaines et rurales d’Afrique. Un nouveau programme pour soutenir l’investissement privé a été lancé. Les trois pays qui ont signé la déclaration de Paris ainsi que leurs engagements pour les énergies renouvelables pourront bénéficier de ces avantages pour un investissement massif à travers une amélioration du cadre législatif et réglementaire’’
Un autre moment clé suivant l'ouverture de la rencontre des Parlementaires à Dakar était l’engagement des femmes parlementaires pour les énergies renouvelables. Elles ont émissent le souhait d’organiser un atelier de sensibilisation des 64 femmes présentes au parlement du Sénégal, des 24 de la Côte d’Ivoire (Caucus des femmes) et les 8 du Benin. Aussi, d’organiser un séminaire international sur les bonnes pratiques à court terme. A long terme, il s’agit de la création d’un pool de parlementaires (hommes et femmes) prêt à mouiller le maillot afin de faire bouger les choses à travers les questions au gouvernement et d’actualités.
Contexte
Les rencontres régionales du Parlement du Climat sont devenues l’événement phare pour les Parlementaires en matière de diplomatie parlementaire pour le développement des énergies renouvelables. Au cours des années précédentes, le Parlement du Climat a rassemblé un nombre impressionnant de Députés, de Dirigeants, d’Experts et d’Organisations à travers le monde pour promouvoir les investissements les énergies renouvelables.
L'édition de cette année en Afrique de l’Ouest met l'accent sur le Nouveau contexte et nouvelles opportunités. Seul les Députés sont dotés de toutes les ressources nécessaires à cette transition énergétique. Ils sont moteur des efforts de développement, et reflètent l’engagement des populations dans la voie de la durabilité. Pour le Parlement du Climat, convier les Députés à débattre sur la nécessité de favoriser les investissements dans les énergies renouvelables, c’est garantir l’avenir de la génération future à travers une diplomatie parlementaire fructueuse pour tous.
La rencontre régionale de Dakar a permis l’adoption, pour les parlementaires de chaque pays, d’un Plan d’Action 2016-2017 qui se repose sur trois axes de réflexion : (1) Les actions à mener dans le cadre des budgets 2016, (2) Les actions à mener dans le cadre des lois de finances 2017 et (3) Les questions au gouvernement.
Cette rencontre fut organisée par le Parlement du Climat en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement de Bruxelles (PNUD-Bruxelles), et avec le généreux soutient de la Commission Européenne.